Start-up : pourquoi et comment communiquer sur les réseaux sociaux ?
Pour une start-up, investir les réseaux sociaux (RS) va de soi. Quel que soit son profil (B2B, B2C), une jeune pousse doit adapter sa stratégie réseaux sociaux à ses cibles et objectifs. Créer, fédérer et animer une communauté engagée exige quelques prérequis. De Facebook à TikTok, chaque réseau social a sa cible générationnelle, ses codes, ses opportunités et ses limites. On ne s’y déploie pas au hasard mais en fonction de ses ambitions : gagner en notoriété, attirer des investisseurs, prospects ou clients, recruter des collaborateurs…
Tour d’horizon des réseaux sociaux
A chaque plateforme son profil, son ton et sa cible. Charge aux start-up de les investir suivant des modalités différenciées.
Pour décrypter les usages des médias sociaux, commençons par un rapide tour d’horizon des réseaux les plus répandus en France.
💡 Pour aller plus loin, téléchargez les fiches « tips » de chaque réseau social
Facebook : l’engagement d’abord
Depuis quelques années, Facebook plafonne à 1.93 milliard d’utilisateurs par jour. Malgré le vieillissement de son public de plus en plus identifié aux « boomers », le réseau social reste une valeur sûre du marketing digital, essentiellement pour le B2C. Via l’interface Meta, il est facile d’alimenter une page corporate pour augmenter sa notoriété et son volume d’achats.
Twitter : interagir au quart de tour
Sous le feu des projecteurs depuis son rachat fracassant par Elon Musk, la plateforme prisée des journalistes et des politiques est aussi un outil business incontournable. Toutes cibles confondues, Twitter est le meilleur réseau social pour générer du trafic. Son point fort : l’instantanéité. Interagir en temps réel permet de conquérir des abonnés, d’engager professionnels et journalistes tout en s’adressant au grand public.
Sur Twitter, les communautés sont mouvantes et ultraréactives en raison de la brièveté des posts (280 caractères au maximum).
☝ Twitter, aussi un canal pour recruter
Le Coût par Clic (CPC) y étant plus faible, Twitter peut concurrencer et compléter LinkedIn comme plateforme de recrutement. Son emploi peut être judicieux, notamment pour cibler étudiants ou milieux professionnels précis. Sous la forme de posts institutionnels sponsorisés ou d’annonces de recrutement au ton moins formel, Twitter se prête aux différentes modalités de la communication en RH.
Instagram : le choc des photos et de la vidéo
Rien de tel qu’« Insta » pour rajeunir et dynamiser son audience tout en conservant un angle professionnel. Outre ses 500 millions d’utilisateurs quotidiens, Instagram a l’avantage de jouer avec les images pour proposer des contenus ludiques à un public plus jeune que celui de Facebook. Ce parti pris générationnel n’empêche pas un fort ancrage corporate : 70% de nos entreprises ont investi Instagram, réseau dont 62% des followers suivent un compte d’entreprise.
Qui dit Instagram dit instagrameurs ou influenceurs. Leur puissance se mesure à leur nombre de followers qui peuvent aller jusqu’à plusieurs millions. Ce marketing d’influence moyennant finance, troc ou don de produits n’épuise pas les potentialités de la plateforme.
LinkedIn : le must du B2B
Toute start-up digne de ce nom doit impérativement disposer de sa page LinkedIn, a fortiori si elle opère en B2B. Le réseau social des professionnels est un must pour recruter, trouver des partenaires ou suivre l’actualité du marché. Ses 875 millions de membres répondent à certains stimuli à actionner en fonction de ses objectifs.
Bien que l’utilisateur moyen de LinkedIn y passe moins de temps que sur les autres réseaux sociaux, son importance reste essentielle pour la crédibilité d’une image de marque.
TikTok : surfez, jeunesse !
Contrairement aux idées reçues, les plateformes aux publics les plus jeunes ne sont pas dénuées d’intérêt pour une start-up. Bien au contraire. TikTok a même lancé un programme entier prioritairement consacré aux start-up israéliennes, essentiellement en B2C.
Nul ne peut nier le succès grandissant de l’application. En moyenne, un internaute y passe 52 minutes par jour. La France compte 15 millions d’utilisateurs TikTok réguliers.
Prisée des ados, la plateforme vidéo permet de rajeunir son audience en direction des millenials. Cette cible parfois déjà insérée dans la vie professionnelle, se révèle très réceptive aux achats en ligne. La moitié des TikTokeurs aurait déjà effectué un achat sur Internet poussé par une publicité sur la plateforme. C’est dire si le B2C y trouve son bonheur.
Twitch : I have a stream
2 heures par jour : c’est la durée moyenne d’utilisation de Twitch. Moins connue que sa cousine Youtube, la plateforme de streaming connaît un succès certain chez les hommes de moins de 35 ans. Naguère appréciée des gamers, elle relaie aujourd’hui des émissions et événements vidéo en direct. De l’humanitaire à la politique, tous les domaines peuvent s’y agréger, à commencer par le B2C. Sponsoriser des émissions culinaires, organiser des tournois de jeu vidéo, tout est bon pour rajeunir son public, donc sa clientèle. Une stratégie Twitch bien rodée attire une communauté restreinte mais engagée, bref de la qualité plutôt de la quantité.
Youtube : l’autoroute vidéo
Youtube constitue LA première plateforme de streaming mondiale. Son audience transgénérationnelle et internationale rassemble 2 milliards de personnes. A ce titre, il sert de support aussi bien au B2B qu’au B2C. Une start-up peut utiliser Youtube, tout comme Twitch, à la fois comme bibliothèque de vidéos que comme hébergeur [SC4] d’événements plus ponctuels via des formats courts (shorts). Les deux formats se complètent bien et il peut-être judicieux de poursuivre deux stratégies parallèles, les playlists Youtube d’un côté pour les contenus les plus denses, les shorts de l’autre qui agissent comme des piqûres de rappel envers sa communauté.
L’importance d’une stratégie bien structurée
Une start-up efficace élabore en amont une véritable stratégie éditoriale à décliner sur chaque plateforme pour répondre à ses objectifs. Loin d’agir au post par post en mercenaire, le CM n’est que le dernier maillon de toute une chaîne de commandement qui ne tolère pas l’improvisation.
Vu de l’extérieur, rien n’entache davantage l’image d’une start-up que des pages peu actives sur les réseaux sociaux. Le retour de boomerang peut s’avérer d’autant plus douloureux que des bases de données suivent régulièrement les fréquences de publication des start-up et en tirent des classements.