Libérez votre créativité avec le Design Thinking !
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Libérez votre créativité avec le Design Thinking !

C’est quoi une bonne idée ? Comment vérifier sa pertinence et optimiser ses chances de réussite ?  Une méthode existe : le Design Thinking. Découvrez son mode d’emploi.

Que l’on soit un esprit débordant d’idées ou un créatif occasionnel, chacun d’entre nous possède le potentiel d’imaginer des concepts innovants susceptibles de transformer notre réalité. Cependant, une question cruciale se pose : Comment distinguer les pépites des échecs ?

Heureusement, une méthode puissante émerge pour canaliser notre créativité : Le Design Thinking. Cette approche empathique et itérative place l’innovation au cœur de l’expérience client. Né dans les années 1960 à l’université de Stanford, le Design Thinking s’appuie sur les attentes et besoins des clients. Leur modélisation à travers un certain nombre de figures archétypales appelées personae est l’une des clés de démarche.

L’idéal est d’allier la singularité du why (pourquoi) au réalisme du how (comment).

🔎Découverte

Prenons un exemple concret. On cherche à limiter la consommation d’énergie. A cette fin, on cible les profils les moins attentifs à la sobriété énergétique : les adolescents de 11 à 18 ans.

On va s’immerger dans leur quotidien, étudier et suivre leur mode de vie, leurs usages, tenter de comprendre leur logique en les écoutant. Cette phase d’immersion passe par une série d’interviews, de sondages, de questionnaires et micro-trottoirs.

🧐Interprétation

Une fois la cible définie et observée, il faut identifier le point de blocage. En l’espèce, les plus jeunes oublient régulièrement d’éteindre les lumières, s’endorment devant leur écran allumé, ce qui génère une surconsommation d’énergie. Là est le point de blocage : qu’il rentre de soirée, travaille, joue ou s’endorme mécaniquement, le jeune-type n’éteint pas systématiquement la lumière la nuit.

Ce constat effectué, reste à cerner un besoin précis. Happé par les écrans, le persona qui émerge est celui d’un ado qui se couche tard et ne prend pas la peine de se lever pour éteindre la lumière.

D’où un besoin : pouvoir éteindre l’électricité sans devoir se lever. Il faudra proposer au jeune un produit qui lui ressemble.

💡Idéation

C’est le moment de (se) poser toutes les questions possibles et imaginables : comment ? pourquoi ? Comment ajouter la case « éteindre la lumière dans la manière de vivre » du jeune ? Pourquoi ses préoccupations écologiques ne l’incitent-ils pas à tout éteindre avant de se coucher ? Comment pourrait-il allumer et éteindre toutes les lumières de son écran ? Ce remue-méninges s’appelle brainstorming.

Il s’agit d’énoncer toutes les idées, solutions, propositions possibles sans tri ni autocensure préalables.

  • Prévoir un manche télescopique pour le confort des utilisateurs
  • Installer un dispositif d’extinction automatique afin de réaliser des économies d’énergie
  • Certifier l’éco-conception du produit fait de matériaux recyclés
  • Attester l’innocuité de la lumière produite sur la santé des adultes et enfants
  • Elargir la gamme à des modèles genrés : masculin, féminin et neutre pour ratisser tous les types de clientèles
  • Créer une application mobile pour éteindre et allumer la lumière

📈Evaluation

Idée par idée, on vote au cas par cas. On écoute les propriétaires des idées. Les idées se confrontent entre elles. Il faut évaluer tant la faisabilité que l’originalité : une bonne idée doit être réaliste et originale.

Au terme du tri, une solution se dégage. Ici, une lampe connectée qui s’éteint grâce à une appli de smartphone qu’on actionne à distance.

⚙Expérimentation

La solution retenue est prototypée pour mettre au point un MVP (Minimum Viable Product). Ce prototype est ensuite testé sur des premiers utilisateurs. On étudie leur usage. Est-il conforme à la solution qu’on cherchait depuis le début ? Si oui, le design thinking a abouti.

Sinon, on retourne à l’étape précédente : est-on passé à côté d’une idée qui aurait mieux marché que celle qu’on a prototypée ? Imaginons que les premiers utilisateurs se plaignent du manque d’espace sur leur smartphone. Ils ne peuvent ou ne souhaitent pas installer une nouvelle application. Il faut donc prévoir une alternative. Par exemple, un widget sur Messenger. Cela exige une nouvelle phase de prototypage.

On crée une évolution mise sur le marché pour vérifier que cette solution répond mieux à leurs besoins. Le design thinking est donc un processus itératif. 

Selon la technique du test & learn (tester et apprendre), des va-et-vient entre prototype et retours (feedback) des clients permettent d’évaluer la pertinence de la solution retenue. Au fil des échanges, des améliorations apparaissent. Les tests successifs conduisent à une formule devant satisfaire les personae.

Deux mots de conclusion…

Au fil de l’eau, cette solution s’adapte aux besoins et aux réponses de la cible. Il faut raconter une histoire, la comprendre, la modifier.

A force de compromis, un produit satisfaisant l’ensemble du panel a émergé. Abracadabra, le design thinking a fait son œuvre !

Cette démarche peut s’appliquer à tout type de projet, y compris à une embauche.

Crédit photo © AdobeStock

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