Talent manager, conjuguer stratégiquement les talents au futur
Le numérique est un secteur qui continue de créer des emplois : 3% de l’emploi en France, soit près de 800 000 emplois, classés en 820 intitulés de poste et 7 familles de métiers (Source DARES). Ça en fait du monde !
En 2019, près de 9 000 alternants évoluaient dans le numérique – qui compte seulement 27,4% de femmes dans ses effectifs, contre 46,8 % tous secteurs d’activité confondus (Source Talents du Numérique.
Si 85% (Source Dell et l’Institut pour le Futur) des métiers de 2030 n’existent pas encore, connaissez-vous bien les métiers, en pleine mutation, du numérique d’aujourd’hui ?
Savez-vous qui fait quoi et quels sont les métiers indispensables pour faire avancer une start-up ?
Ce mois-ci, zoom sur le métier de Talent manager
Pour mener à bien sa start-up, un.e CEO doit savoir s’entourer vite et bien. Faire l’impasse sur les talents, c’est donc se priver d’un levier essentiel pour son développement.
Le/la talent manager ou talent acquisition manager, est issu en droite lignée du service des Ressources Humaines. Son objectif majeur est de trouver à l’externe ou de faire monter en compétences à l’interne toutes celles et ceux qui permettront de maintenir l’innovation et les performances de l’entreprise au plus haut niveau.
Le talent manager intervient donc à l’acquisition des talents, bien sûr à leur développement, mais sans oublier leur fidélisation.
Il est essentiel que le talent manager soit particulièrement en prise avec la vision des fondateurs, la stratégie de l’entreprise, les besoins actuels et futurs. Il doit être ouvert sur un écosystème vaste, en allant même chercher dans des réseaux à l’international. Et il doit veiller à entretenir la marque employeur pour attirer un talent à rejoindre une aventure entrepreneuriale alors qu’il pourrait faire une carrière toute tracée ailleurs….
Le Talent manager est-il un métier indispensable à la croissance d’une start-up ?
Le Talent manager, comme son ancêtre le recruteur, est indispensable à la croissance de la start-up, dont son développement dépend de la capacité-même du talent manager à trouver, attirer et retenir les bons profils aux missions adéquates.
Dans un contexte fortement concurrentiel, et entre candidats et start-up, il peut faire la différence en renforçant la compétitivité et en contribuant ainsi aux performances économiques de l’entreprise.
A ce titre, le talent manager doit posséder une excellente connaissance de l’entreprise et de sa vision à moyen et long terme, évidemment maîtriser un large panel de techniques de gestion des Ressources Humaines, mais aussi rester constamment en veille pour identifier des profils en adéquation avec les besoins actuels et futurs, et enfin, cela va de soi mais mieux en le disant, parler une ou deux langues étrangères pour aller chercher parfois les talents là où ils se trouvent !
Combien payer un talent manager ?
Si le parcours classique du responsable des ressources humaines est un bac+5 en Ressources Humaines, ou un cursus annexe à partir d’une spécialisation RH, le talent manager, lui, doit maîtriser un panel de compétences un peu plus vaste comme le développement stratégique.
Le salaire moyen annuel d’un talent manager se situe entre 33K€ pour 2 à 3 ans d’expérience et moins de 10 salariés, et 78 K€ pour une dizaine d’années d’expérience et plus de 50 salariés (Source)
Quelle est la semaine type d’un Talent manager ?
Les missions du talent manager commencent bien en amont du recrutement. En étroite collaboration avec les fondateurs, il construit la marque employeur en s’appuyant sur l’image et les valeurs de l’entreprise à transmettre.
Il se base sur ces éléments pour élaborer une stratégie qui intègre les objectifs de développement de la start-up.Ce sera le fil rouge des recrutements à venir qui lui permettra d’identifier les profils idéaux au regard des missions proposées sur une période longue de 3 à 5 ans.
Il rédige alors les offres d’emploi, trie des CV, prépare les entretiens… Autrement dit, la part classique d’un recrutement. Depuis quelques années, un talent manager qui dispose d’un solide réseau en ligne, d’une maîtrise des outils digitaux, des réseaux sociaux et des codes de communication fait toute la différence.
Il peut également avoir à gérer des prestataires de recrutement si son entreprise fait appel à des cabinets spécialisés.
Il veille également à l’actualisation permanente des profils des candidats pour les futures embauches.
Une fois le recrutement effectué, le talent manager entre dans sa dernière mission : la capacité de la start-up à retenir les profils recrutés par des arguments autres que l’aspect financier.
C’est là qu’entrent en jeu les valeurs définies en amont dans la marque employeur.
Evolution de carrière, environnement de travail, diversité, transformation, plan de formation, inclusion…
Le talent manager est-il un responsable recrutement relooké ?
Là où le responsable recrutement reste en général focalisé sur l’opérationnel pur, le talent manager se projette dans l’anticipation du besoin en amont, et le suivi en aval du recrutement.
Cet aspect stratégique est en étroite relation avec les enjeux business. Il est fondamental et au centre même de la fonction.