BIG, grandeur et des cadences exponentielles : trois questions à Patrice Begay
BIG**, pour les intimes qui l’auraient oublié le Bpifrance Inno Génération est un des plus importants rassemblements business d’Europe. Sa sixième édition, qui s’est tenue le 1er octobre 2020 s’est déroulée en version hybride présentielle/virtuelle à l’Accor Arena à Paris, avec toujours pour ambition d’aborder les enjeux de demain, et plus spécifiquement en cette époque épique de crise sanitaire et économique. Retour sur un succès
et ses déclinaisons futures.
Pour cause de Covid-19, l’événement conjuguait donc présence physique des intervenants français et internationaux, et participation numérique pour les spectateurs, là pour obtenir des réponses à leurs interrogations sur la création d’entreprise, le financement, les développements à l’international, ou encore la transformation numérique, la Deep Tech, l’intelligence artificielle, sans oublier la cybersécurité, le développement durable, ou les objets connectés, bref, tout ce qui fait la vie, la croissance et le cœur de l’entreprise. Patrice Begay*, le sémillant initiateur de l’événement a accepté de répondre à trois questions de l’équipe French IoT à l’issue de ce 6ème BIG, qui une fois encore, est une formidable réussite, tant dans les capacités d’adaptation développées que dans la participation et l’engouement démontrés.
Chef d’orchestre de cet événement d’envergure, vous avez placé cette édition 6ème édition sous le thème de la Liberté et du renouveau, pourquoi ce choix ?
En prenant toutes les mesures sanitaires de la distribution de masques, en passant par la mise à disposition de gel hydroalcoolique et en respectant les gestes barrières, nous avons souhaité, cette année plus encore, délivrer un message d’optimisme et d’enthousiasme. Et au-delà, de transmettre un message de soutien et des conseils. Cela passe par la liberté de
créer, la liberté d’entreprendre, la liberté d’oser pour continuer à construire le monde de demain, quelles que soient les conditions, et aujourd’hui elles pèsent. Plus encore que de renouveau, je parlerais de relance.
Nous devons tout faire pour que ces mesures sanitaires, et les restrictions qui en découlent, ne pèsent pas sur le moral des entrepreneurs. Ce n’est pas un voeux pieux et nous épaulons ceux qui rencontrent les plus sérieuses difficultés. La plupart sont très enthousiastes et relancent leurs investissements quand ils le peuvent. Il faut continuer.
Il n’y aura pas de relance sans la confiance. Voilà pourquoi ce sixième rendez-vous annuel a eu pour thème la liberté. Ce thème prend vraiment tout son sens aujourd’hui. Ce 6ème BIG était l’occasion de démontrer que les entreprises françaises n’ont rien lâché et ne lâchent rien. La liberté, c’est le moyen de contribuer à l’émergence de cette France solidaire et non solitaire !
En dépit de la crise et des consignes sanitaires, vous avez donc maintenu l’événement, quels sont les enseignements que vous en tirez ?
Comme chaque année, et malgré ses conditions particulières, la manifestation s’adresse aux entreprises de toute taille, depuis les créateurs d’entreprises jusqu’aux grands groupes, en passant par les startuppeurs, les TPE, PME et les ETI.
Il y a d’abord eu une volonté de briser les clivages et de fédérer les énergies en rassemblant Paris et l’Ile-de-France, les territoires et l’international. L’objectif est d’avancer tous ensemble vers l’innovation, la transformation et l’internationalisation. Nous avons vu et bien compris qu’en dépit de la crise sanitaire, le « TOUS au plus grand rassemblement business d’Europe » est possible.
Cette formule hybride a aussi eu de gros avantages, et les chiffres parlent d’eux-même. Nous avons en définitive touché quasiment 19 millions de personnes qui ont suivi plus de 400 ateliers et conférences de près de 70 intervenants qui se sont partagé la scène du Bang.
L’événement a généré plus de 16 000 rendez-vous business et interactions diverses. Moralité, pandémie ou pas, le réseautage, quand on l’accompagne d’une réelle volonté, fonctionne parfaitement. Il illustre parfaitement la France solidaire et non solitaire, dont je parlais précédemment.
Vous êtes vous-même directeur exécutif de la communication. Quel conseil donneriez-vous aux entrepreneurs en matière de communication ?
En période de crise, et nous sommes bien placés pour nous en apercevoir actuellement, les vieux réflexes ont très souvent la vie dure. Un des premiers consistent parfois à revoir les investissements en communication à la baisse alors que c’est justement lors de ces périodes, comme celle que nous vivons, qu’il faut encore plus aller de l’avant et pour entretenir le lien existant et pour atteindre de nouveaux prospects. La French Tech, la French Fab, la French Touch, la French Generation, French IoT… tout le monde est regroupé derrière le même étendard, celui de la France, celui de la liberté d’entreprendre,
pandémie ou non. C’est particulièrement dans ces moments-là qu’il faut davantage convaincre, qu’il faut s’évertuer à transmettre, et donc communiquer, et communiquer encore. Il est vital d’innover par différents biais pour préparer l’avenir et BIG se positionne dans ce contexte.
Comment voyez-vous le prochain BIG, encore plus BIG si nous avons bien compris ?
Voilà, c’est exactement cela, encore plus BIG !
Ce sera sa nouvelle appellation, celle de la relance ?
Pourquoi pas ! « Encore plus BIG », c’est un excellent nom, non ?
Merci Patrice Begay !
Merci à vous, French IoT, que la force de « l’encore plus BIG » soit avec vous !
*Patrice Begay, maître Jedi de BIG, est directeur exécutif et directeur de la communication de Bpifrance https://www.bpifrance.fr/Qui-sommes-nous/Biographies/Patrice-Begay
** Si vous avez raté l’événement, session de rattrapage sur le site en suivant ce BIG lien :
https://big.bpifrance.fr/fr/sessions
Photo Patrice Begay – Credits Olivier Roller Scaled