Soft kids : la start-up qui enseigne les soft skills aux enfants

65% des écoliers d’aujourd’hui exerceront des métiers qui n’existent pas encore. C’est le chiffre-choc qui a poussé Solenne Bocquillon-Le Goaziou à créer la start-up Soft Kids.

Préparer les enfants au monde de demain est un sacré défi. De ce point de vue, en faire des premiers de la classe ne suffit pas. Car si dans les années 80, un diplômé conservait ses compétences académiques une trentaine d’années, à l’ère de l’I.A., leur durée de vie oscille désormais entre trois mois et deux ans selon le World Economic Forum.

D’où cette conclusion : les compétences comportementales telles que la confiance en soi, l’esprit d’équipe ou la faculté d’apprendre à apprendre sont parmi les clés du succès dès l’école.

Les Soft Skills pour les emplois de demain

Comme l’explique la fondatrice de Soft kids, « nos enfants exerceront au moins une dizaine d’emplois dans leur vie. La première chose que nos enfants doivent apprendre, c’est apprendre à apprendre et s’adapter au changement ». Elle a donc pris le taureau par les cornes en créant Soft Kids dès 2019.

ce nouveau-né de la Tech propose une application pour petits et grands. Du CP à la 3e, les élèves y développent leurs compétences socio comportementales par le jeu. Avec un premier adage : connais-toi toi-même. Accompagnés d’un adulte (parent ou enseignant), les plus jeunes jouent sur l’appli pour découvrir leur propre compétences et les cultiver au quotidien. Dans la plupart des activités, les parents peuvent même jouer avec les enfants et ainsi observer leurs progrès.

Attention, on ne juge pas ! Il ne s’agit pas d’évaluer mais d’identifier les super pouvoirs, la persévérance et les émotions de l’enfant. Au fil du temps, chaque petit progresse dans la connaissance de soi. Un des jeux de Soft Kids les plus populaires consiste à lister tout ce qu’ils ont appris à faire depuis leur naissance : marcher, parler, compter, lire, etc. Rien de tel pour la confiance en soi ! « C’est ce qu’on appelle le Growth Mindset : passer d’un état d’esprit fixe à un état d’esprit de développement. Se dire qu’on peut le faire et qu’on apprend tout le temps », se réjouit Solenne Bocquillon-Le Goaziou.

mockup application Soft Kids — Mockup de l’application Soft Kids sur une tablette.

Vous avez dit Growth Mindset » ?

Dans les familles les plus défarorisées ?, se dire « je peux le faire » représente un premier pas vers le succès. Scientifiquement, il est prouvé que le développement des Soft Skills fait gagner entre un à cinq mois d’apprentissage scolaire par an.

Lorsque le concept de Soft Kids a germé dans sa tête, Solenne Bocquillon-Le Goaziou était DRH à l’international et présidait une crèche parentale associative tout en se passionnant déjà pour l’Education.

Et ce n’est pas qu’une question de bien-être de la jeunesse. Sur le front de l’emploi, une certaine mentalité franco-française asphyxie les politiques de recrutement. « La France aurait réglé le problème du chômage depuis très longtemps si on mettait autant en avant les compétences socio-comportementales plutôt que les compétences académiques. Malheureusement, les managers français cherchent leur clone ! », regrette la fondatrice de Soft Kids.

Objectif : Adaptive Learning

Avec le soutien de French IoT, Soft Kids entend lever 500 000 euros pour développer l’approche pédagogique « Adaptive Learning », un apprentissage adapté à chaque élève qui s’appuie sur des algorithmes. Solenne Bocquillon-Le Goaziou souhaite ainsi individualiser les parcours pédagogiques pour s’adapter à chaque profil d’enfant. Telle est sa marque de fabrique.

Soft kids en bref
CEO : Solenne Bocquillon-Le Goaziou
Date de lancement sur le marché : 2020
Nombre de salariés : 7
Prochaine levée de fonds : 500 K euros