Pourquoi et comment diversifier ses sources de financements ? Entretien avec Stéphane Bunouf, président d’Asteryos
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Pourquoi et comment diversifier ses sources de financements ? Entretien avec Stéphane Bunouf, président d’Asteryos

En mai 2018, nous avions rencontré Stéphane Bunouf cofondateur d’Asteryos qui fêtera ses 10 ans en 2022. Il conseille des start-up innovantes, des PME/ETI et quelques grands comptes dans leur recherche de financement.
Il avait distillé quelques précieux conseils sur les points critiques à aborder pendant la croissance d’une start-up. (Souvenez-vous !)

Aujourd’hui, il nous explique pourquoi, et comment, diversifier ses sources de financements.

Bonjour Stéphane, vous aidez les entreprises innovantes depuis bientôt dix ans. Comment vous y prenez-vous ?

Bonjour ! Nous avons déjà parlé précédemment, notre métier c’est, pour faire simple, pour une partie d’être le go-between entre des sociétés qui cherchent de l’argent et ceux qui en investissent. Souvent, nous voyons arriver des créateurs d’entreprises ambitieux qui ont un objectif mais pas de stratégie pour y arriver. Nous les écoutons, nous identifions ce qui fait leur spécificité, où se trouvent leurs zones d’innovation et nous les aidons à cartographier le chemin qui les mènera de là où ils se trouvent à là où ils veulent arriver.

Comme notre croissance est adossée à la leur, quand nous sommes en croissance, c’est qu’ils le sont aussi. Aujourd’hui, même en période Covid-19, les carnets de commande sont pleins.

Comment identifiez-vous les sources de financement adaptées à chacun de vos clients ?

Nous aidons désormais 300 clients que nos équipes sélectionnent drastiquement pour mettre ensuite toutes les chances de leur côté dans la réussite de leur financement.

Une fois leur projet retenu, nous étudions toutes les sources de financement possibles pour eux en France : les financements publics, le financement privé et participatif, en capital ou en dette.

Nous regardons ce que nous pouvons aller chercher en matière de financement public et privé et nous  ajoutons une couche de crowdfounding.
Notre méthode est
adaptée aux start-up innovantes qui cherchent à financer leur croissance dans tous les secteurs, mais aussi aux PME, ETI, ou aux grands comptes.

Le fait de se limiter à la France est-il un frein ?

Pas du tout, c’est compliqué certes, mais notre territoire offre des perspectives très intéressantes. Essentiellement à cause de cette spécificité qu’est le crédit impôt recherche (CIR).

Quand on cherche des financements, la levée de fond traditionnelle n’est pas une fatalité !

En premier lieu, nous étudions comment la start-up est éligible au crédit impôt recherche, où se trouve l’innovation. Elle peut se trouver aussi bien dans la numérisation des activités, que dans la façon d’appréhender le management ou le marketing etc. A hauteur de 30% de l’amortissement R&D, le crédit d’impôt recherche français est une source de financement avantageuse !

Nos équipes sont remarquables dans leur dimension conseil. Nous sommes capables de trouver les sources d’innovation dans l’entreprise auxquelles l’entreprise elle-même n’avait pas songé.

Au-delà du CIR, quelles sources de financement proposez-vous ?

Sur notre plateforme de crowdfunding, mais il en existe de nombreuses autres, nous mettons en relation les entreprises qui cherchent des financements et ceux qui souhaitent les financer : des épargnants, ses entreprises qui ont de la trésorerie à investir, etc.

Pourquoi une entreprise va emprunter à 7 ou 8% sur une plateforme de crowdfounding quand elle pourrait emprunter à 1% à la banque ?

Le crowdfunding est en fait une enveloppe de complément. Les entreprises n’y diluent pas leur capital. Elles obtiennent ici du financement sans avoir à ouvrir leur capital. Tout est fait chez nous pour flécher l’épargne vers l’économie réelle.

Mais en fait, 1 entreprise sur 3 qui emprunte chez nous vient aussi faire une campagne de communication.

On profite des financements participatifs pour adresser des messages aux communautés. Les entreprises empruntent en communiquant avec leurs clients, leurs équipes, leurs partenaires, etc.

En levée de fonds, on ne peut pas forcément ouvrir le capital à tout le monde, en participatif on peut proposer une épargne à ses partenaires, à ses salariés, etc.

Parfois certaines entreprises pensent que le crowdfunding n’est pas adapté à leur cas. Nous leur expliquons que le crowdfunding a sa place dans une économie qui fait sens et donne un nouveau rôle à chacun !

Et symétriquement, il y a aussi de grands comptes, des ETI, ou des PME qui viennent placer une partie de leur capital en prêtant à d’autres entreprises à un taux avantageux, sans s’engager au capital.

Merci Stéphane ! Rendez-vous très vite avec les start-up French IoT qui sont impatientes de passer au tamis des équipes Asteryos !

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