Malakoff Médéric : « L’IoT pour diminuer la sinistralité »
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Malakoff Médéric : « L’IoT pour diminuer la sinistralité »

Assureur de quelque 200 000 entreprises en France, Malakoff Médéric entend faire profiter ses assurés des innovations de l’Internet des objets.

L’Internet des objets et les assurances, deux mondes qui se rapprochent de plus en plus. En faisant naître de nouveaux usages, l’IoT élargit le champ des possibles pour des groupements d’assurances dont l’offre aux clients, elle aussi, s’étoffe.

C’est sur cette mécanique vertueuse que mise Malakoff Médéric, en étant l’un des partenaires de la première heure du concours French IoT.

Cette année, le groupe sponsorise la catégorie Bien-être au travail, où trois start-up l’ont séduit : Acloud (une protection acoustique suspendue pour open space, sous forme de cloud), Orosound (des écouteurs anti-bruit sans fil qui améliorent le bien-être et la productivité au bureau) et Kiplin (des expériences connectées à destination de la qualité de vie au travail, de la prévention santé, du parcours patient et de l’éducation).

Pascal Anvroin, directeur de projet à la Direction des investissements du groupe d’assurances, en dit plus sur ce que Malakoff Médéric attend de l’Internet des objets.

French IoT : Qu’est-ce que l’Internet des objets peut apporter à Malakoff Médéric ?

Pascal Anvroin : Malakoff Médéric est un groupe d’assurances, essentiellement. Et qui dit assurances, dit sinistralité. L’idée, pour nous, c’est de trouver en quoi les objets connectés à Internet peuvent nous aider à diminuer cette sinistralité en agissant sur l’activité des salariés au bureau.

Cela touche, déjà, à tout ce qui diminue la pénibilité au travail. On s’intéresse, par exemple, à des start-up qui peuvent y réduire le bruit. Ce qui va contribuer à atténuer la fatigue du salarié. Cela peut aussi prendre la forme d’un écouteur-micro qui permet de mieux orienter le bruit de l’environnement de travail.

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Fr.IoT : Quel regard portez-vous sur l’écosystème français de start-up dans votre domaine d’activité ?

P.A. : Il est touffu. A tel point qu’il est parfois complexe d’identifier LA bonne idée, LA bonne start-up, de différencier celle qui va vraiment avoir un impact de celle qui propose un gadget.

Pour faire les bons choix, nous passons par nos métiers. On leur demande ainsi de travailler avec leur propre univers de start-up. Ils font, par exemple, des opérations de tests ponctuels avec elles. C’est à partir de là que l’on va voir les projets qui sortent du lot, ceux à même de répondre à nos demandes et qui rentrent dans notre périmètre d’investissement.

Pour que ces expérimentations deviennent pérennes, on les mesure, on regarde s’il y a un marché et si tout se passe bien, on les finance et ça continue.

« Les charges d’assurance, un coût important pour le client »

Fr.IoT : Parmi ce maquis « touffu » de start-up, avez-vous une idée précise de ce que sont vos besoins ?

P.A. : On ne sait pas toujours à l’avance. On peut avoir des besoins ponctuels et chercher nous-mêmes parce que cela correspond à une stratégie très claire du groupe. Mais ce qu’une start-up nous amène -et que l’on peut intégrer- a aussi une chance de provoquer l’effet inverse et nous faire modifier notre stratégie initiale.

Tout cela, indirectement, est également perçu par nos clients, et pas seulement parce que l’on parle partout d’Internet des objets. Ils y voient un intérêt énorme car leurs charges d’assurance, qu’il s’agisse d’assurance santé ou prévoyance, représentent un coût important pour eux. Si les innovations de l’Internet des objets peuvent leur permettre de baisser le montant de leur facture…

Fr.IoT : Côté innovation, justement, y’a-t-il encore beaucoup à faire dans le domaine des assurances ?

P.A. : Rien n’est encore fait. Certes, on n’en n’est plus au stade zéro, mais au stade un sur une échelle de dix. On est encore aux prémices de tout cela, clairement, sans que l’on sache vraiment où cela va nous mener. La preuve, peut-être : quand Apple lance son smartphone, ça marche. Quand il lance sa montre connectée, ça marche moins bien.

Propos recueillis par Benjamin Hay – Illustration © YB – Fotolia.com

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