Trois métropoles à la pointe de l’internet des objets
Lyon, Angers et Toulouse sont trois métropoles qui ont choisi de miser sur le secteur de l’Internet des Objets.
L’Internet des Objets (IoT) est porteur de belles promesses économiques, avec un chiffre d’affaires mondial estimé à 1 700 milliards de dollars pour 2020 selon le cabinet IDC. En France, trois métropoles veulent devenir championnes de l’IoT. Chacune à sa manière se spécialise dans ce secteur : Lyon avec le SIdO, Angers grâce à sa Cité de l’Objet Connecté et Toulouse avec son écosystème autour de Sigfox.
Lyon, vitrine européenne de l’IoT
En avril dernier, Lyon organisait pour la deuxième fois le Showroom de l’Internet des Objets (SIdO), un salon qui vise à fédérer tout l’écosystème de l’IoT en France et en Europe. Des spécialistes de l’IoT sont venus de tout le continent pour l’événement.
En s’appuyant sur les compétences de Grenoble, Lyon souhaite devenir une vitrine de l’IoT. La région Auvergne-Rhône-Alpes est en avance sur ce secteur. Grenoble est championne en électronique et en nanotechnologies (avec des entreprises comme CEA, Schneider Electric et STMicroelectronics). C’est aussi dans cette ville que sont nés les réseaux LoRa et Cycleo.
De quoi compléter les atouts de Lyon, spécialiste des logiciels et des traitements de données avec, notamment, de nombreuses sociétés informatiques présentes. Les écoles lyonnaises d’ingénieurs participent également à la création d’un vivier de compétences et de jeunes entrepreneurs motivés.
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Angers, championne du connecté pour les particuliers
Avec sa Cité de l’Objet Connecté, Angers a sorti le grand jeu en 2015. Un espace de 2 000 m² imaginé par le fondateur de Withings qui vise à positionner la France comme un acteur du marché mondial de l’IoT. Les start-up peuvent venir y réaliser des prototypes de leurs objets connectés. Ce qui accélère le passage à la phase d’industrialisation.
Labellisée depuis French Tech pour sa spécialisation dans l’IoT, Angers continue de développer ce secteur. Contrairement à ses consœurs, la ville mise moins sur l’IoT à destination des professionnels et favorise l’usage en ville pour les particuliers. Elle veut devenir un laboratoire de la smart city avec des outils tels que le banc connecté, les lampadaires automatiques ou la poubelle intelligente. Pour ce faire, elle a créé le Pavic (Projet Angers Ville Intelligente et Connectée), une structure qui vise à faciliter l’expérimentation des projets IoT. Pour l’aider dans sa tâche, Angers peut s’appuyer sur son tissu local d’entreprises spécialisées dans l’électronique (comme Eolane et Lacroix).
Toulouse, berceau de l’IoT Valley et de Sigfox
Toulouse a aussi sa place dans le top 3 des métropoles championnes de l’IoT. Notamment grâce à la présence du géant français, Sigfox, qui fédère autour de lui de nombreuses start-up. A Labège, au sud-est de Toulouse, se trouve l’IoT Valley. Cette structure, créée en 2011, s’est focalisée sur l’IoT depuis mars 2015. Aujourd’hui une trentaine de jeunes entreprises y sont rassemblées autour de grands groupes comme la SNCF ou Sigfox.
Le succès est tel que l’IoT Valley 2 est déjà en cours d’aménagement sur 3 000 m² supplémentaires. Et les travaux de construction d’un Campus IoT (12,5 hectares) devraient démarrer à la fin de l’année.
Le but étant de consolider cet écosystème IoT local grandissant en favorisant l’implantation des entreprises, laboratoires, centres de formation et pépinières sur le territoire toulousain. Le tout toujours tiré par la locomotive Sigfox.
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© La Cité de l’Objet Connecté