Station F, « une façon de travailler et de communiquer différente »
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Station F, « une façon de travailler et de communiquer différente »

Lancé en 2017, Station F accueille chaque année plus de 1 000 jeunes pousses dans ses locaux. Avec un accompagnement spécifique pour chaque secteur.

En deux ans d’existence, Station F a su se tailler une place de choix sur la scène de l’innovation. Séduisant les jeunes entrepreneurs comme les grands groupes (LVMH, Microsoft, TF1, etc.), la structure ressemble bien à la ruche créative qu’elle promettait d’être à son lancement. C’est en tout cas ce que constate Julien Gobardham, chargé d’accueil au bureau de Poste installé au cœur même de Station F : « La façon de travailler et de communiquer ici est très différente de l’univers classique des entreprises. Il faut maîtriser les codes des start-up, ce qui est très stimulant. »

Une boîte à outils

Station F est divisée en trois espaces aux usages bien distincts. Les start-up se retrouvent dans la « create zone », on se repose dans la « chill zone », tandis que le cœur battant du lieu reste la « share zone ». C’est là que se retrouvent les grands groupes, mais aussi les supports administratifs et techniques comme le bureau de Poste, Pôle emploi ou le Techshop (Fab Lab conçu avec Leroy Merlin pour le prototypage de projets).

Cette zone centrale résume ce qui fait de Station F un lieu propice à l’éclosion des start-up. « Le fait que tout l’écosystème soit concentré en un endroit rend les communications plus faciles. Il y a un esprit d’entraide collective qui fait que chaque problème peut trouver sa solution en quelques minutes », explique Julien Gobardham. Tous les résidents peuvent, par exemple, poster leurs interrogations sur la plateforme Slack et ainsi échanger leurs astuces.

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Six à dix-huit mois d’accompagnement

Si Station F impressionne par sa taille (34 000 m² de locaux), le processus d’entrée n’en reste pas moins sélectif : « C’était sûrement un peu plus ouvert la première année, mais une telle structure doit accueillir des projets forts, capables de se déployer sur une durée réduite », souligne Julien Gobardham.

Les start-up hébergées par Station F y passe donc entre six et dix-huit mois maximum, avec seulement 3% d’échecs à la sortie. Elles y bénéficient d’un accompagnement spécifique qui se décline en programmes thématiques (le sport avec la Platform A d’Adidas, l’IoT avec l’Usine IO, etc.).

L’innovation y est en tout cas un facteur contagieux. Au bureau de Poste, des services comme la tablette numérique ou la boutique-vitrine sont testés avant d’être déployés sur le reste du territoire. « On a choisi de s’adapter à cet écosystème pour accompagner ces entrepreneurs au mieux, avec les savoir-faire du groupe La Poste en matière logistique ou financière. Et cette interaction profite à tous », poursuit Julien Gobardham.

En 2018, les start-up accueillies à Station F ont levé 317 millions d’euros de fonds, soit 67 de plus que lors de l’année du lancement de la structure.

French IoT – Illustration Station F

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