La maison connectée, cheval de bataille de Legrand
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La maison connectée, cheval de bataille de Legrand

L’habitat est l’un des domaines où les Français ont le plus d’attentes en matière d’objets connectés. Le groupe Legrand, avec ses solutions, tente de saisir la balle au bond sur ce marché en pleine croissance.

En France, la maison, c’est sacré. Un lieu où l’on passe, en moyenne, 9h15 par jour (sommeil compris), selon un sondage BVA pour Doméo, publié fin 2015. Un lieu, aussi, où l’objet connecté suscite de fortes attentes. C’est pourquoi les industriels se penchent sur ces technologies qui, aujourd’hui, feront l’habitat de demain. Pour le groupe Legrand, spécialiste de l’infrastructure électrique pour les bâtiments, cela passe, notamment, par plusieurs innovations : des prises électriques connectées (gérables à distance) ou encore un portier vidéo (commercialisé en mai, pour voir sur votre smartphone qui sonne chez vous, y compris en votre absence).

Legrand a réalisé 300 millions d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier grâce à ses produits connectés. L’entreprise, qui a lancé en 2015 un programme – baptisé Eliot – pour accélérer sur les solutions connectées, joue la carte du confort à la maison. Et même à distance. « La maison, surtout dans les pays latins comme le nôtre, c’est un cocon naturel sur lequel les gens veulent avoir l’œil, même quand ils n’y sont pas, explique Jérôme Boissou, directeur du programme Eliot. Pour garantir son confort à leur retour, ils veulent pouvoir faire à distance ce qu’ils pouvaient faire, avant, en étant chez eux. »

Simplifier les usages dans la maison

En France, en 2017, le marché de la maison connectée devrait générer un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros, selon les prévisions du cabinet Xerfi. Chez Legrand, on mise sur un développement autour « du confort, de la sécurité et de la gestion de l’énergie ». Avec un maître-mot : simplicité. Pour Jérôme Boissou, « l’Internet des Objets est un secteur extrêmement porteur, car il y a une vraie demande autour de la simplification des usages dans la maison. C’est notamment l’arrivée des smartphones qui a changé la donne, en permettant à ses utilisateurs de reprendre en mains ce qu’ils souhaitent faire, à savoir gérer leur confort de vie sur un même support, sans contrainte ».

Legrand a ouvert huit centres en France où installateurs, distributeurs, promoteurs immobiliers et électriciens apprennent à installer, vendre et réparer ses solutions connectées. Toute une chaîne économique qu’il faut former « pour lever les freins au changement ». Le groupe travaille étroitement, aussi, avec les hôtels, les data centers ou les gestionnaires d’immeubles de bureaux, là où le connecté « peut apporter beaucoup en matière de maîtrise des coûts d’exploitation ».

Le programme Eliot devrait permettre à Legrand d’enregistrer une croissance à deux chiffres d’ici 2020. L’IoT, pour Jérôme Boissou, a un avenir tout tracé : « A terme, tout sera connecté dans la maison ». Selon un sondage Ipsos pour Boulanger, publié en mars, 54% des Français citent la maison connectée comme innovation capable, à l’avenir, d’améliorer leur quotidien.

Benjamin Hay – Illustration © Legrand

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