Maif : l’IoT pour proposer « des offres encore plus personnalisées »
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Maif : l’IoT pour proposer « des offres encore plus personnalisées »

Pour l’assureur Maif, l’Internet des objets et ses nouveaux usages permettent notamment de faciliter la relation avec ses « sociétaires ». Et leur proposer des services encore plus proches de leurs besoins.

Le choix ne s’est pas fait par hasard. La Maif, qui est pour la première fois cette année partenaire du concours French IoT, est co-sponsor (avec la RATP) de la catégorie Transport & Mobilité individuelle.

Le groupe d’assurances entend profiter des innovations de l’Internet des objets pour coller au mieux avec l’évolution de la mobilité de ses plus de trois millions de sociétaires. Et cette année, la catégorie qu’elle parraine fait la part belle à l’innovation liée à la pratique du vélo (avec les start-up Bik’Box et Velco).

Caroline Kermarrec, designer de services à la Direction de l’innovation de la Maif, détaille la relation qu’entretient son groupe avec le monde de l’Internet des objets.

French IoT : Pourquoi la Maif s’intéresse-t-elle à l’Internet des objets ?

Caroline Kermarrec : Nous percevons l’Internet des objets comme une possibilité de nouvelles solutions pour nos sociétaires, dans la mesure où il développe de nouveaux usages. Cela concerne des thématiques transverses sur lesquelles nous sommes déjà engagés, que cela soit l’univers de l’automobile, de l’habitation ou toute activité du quotidien.

Fr.IoT : Y’a-t-il des projets que vous expérimentez déjà ?

C.K. : Nous avons une expérimentation en cours -Maif & Go- sur un boîtier connecté qui permet de suivre les données de l’utilisateur afin de lui proposer des conseils de prévention. C’est un domaine sur lequel on aimerait aller plus loin pour que, à terme, le sociétaire dispose d’encore plus de services à bord de son véhicule.

Sur l’habitat, on se demande comment on va pouvoir proposer plus d’outils de prévention à l’utilisateur. Nous avons aussi une réflexion au niveau de la RSE, pour que nos sociétaires puissent mieux gérer leur consommation d’énergie à la maison.

Pourquoi, demain, ne pas créer ainsi des offres plus personnalisées en fonction du profil de chacun : quelqu’un qui travaille à domicile n’a pas forcément les mêmes besoins que quelqu’un qui est souvent en déplacement.

Fr.IoT : En quoi l’IoT vous aide-t-il à vous adapter à l’évolution du mode de vie des Français ?

C.K. : Justement parce qu’il permet de proposer des offres encore plus personnalisées. Historiquement, la Maif a fait le choix de proposer à ses assurés des contrats et des garanties extrêmement couvrants. Aujourd’hui, nous souhaitons poursuivre cette logique tout en intégrant les possibilités liées à l’IoT pour répondre aux nouveaux besoins et usages de nos sociétaires.

Désormais, on entend développer une expérience simplifiée et plus fluide, où l’on pourrait au maximum personnaliser nos offres et nos services et être proactifs en fonction de l’individu.

« Quand on lance une expérimentation, les gens veulent tester »

Fr.IoT : Comment percevez-vous l’écosystème de start-up dans le domaine de la mobilité ?

C.K. : Nous faisons le constat que nous sommes en train de passer d’une économie de la propriété à une économie d’usage. Dans ce contexte, la Maif s’est tout naturellement tournée vers l’écosystème des start-up de l’innovation, du digital et de l’économie collaborative. Qu’il s’agisse de covoiturage, de prêts de maison ou d’échange d’objets, nous abordons ces thématiques dans le souci d’identifier des nouvelles pistes de réflexion pour, le cas échéant, être en capacité d’en faire bénéficier nos sociétaires.

Fr.IoT : Vos sociétaires ont-ils conscience de ce que l’Internet des objets peut leur apporter ?

C.K. : Lorsqu’on lance une expérimentation, par exemple sur le boîtier connecté pour la voiture (Maif & Go), on constate que beaucoup de personnes se portent volontaires pour participer.

On ne propose donc pas une technologie mais un service. La technologie sert simplement à rendre possible ce nouveau service ou ce nouvel usage qui, en personnalisant la relation avec le sociétaire, la rend plus facile.

Fr.IoT : La Maif sait-elle ce qu’elle cherche dans l’IoT ou se laisse-t-elle surprendre par les projets qu’elle y trouve ?

C.K. : Il y a forcément un peu des deux. Nous avons tout de même ciblé certaines problématiques auxquelles nous souhaitons répondre, par exemple sur toutes les thématiques liées à la mobilité individuelle.

On est aujourd’hui dans l’optique d’acquérir le plus de connaissances possibles et d’expérimentations sur ce domaine grâce notamment aux start-up. Nous voulons pouvoir aussi, demain, être en capacité de construire notre propre écosystème pour mieux bâtir nos services sur toutes les nouvelles mobilités.

Propos recueillis par Benjamin Hay – Illustration © stockphoto-graf – Fotolia.com

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