Les métiers qui évoluent avec l’IoT
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Les métiers qui évoluent avec l’IoT

L’IoT transforme nos habitudes et nos industries.

Son développement rapide modifie aussi certains métiers. Petit tour d’horizon de ces profils, bien spécifiques à l’Internet des Objets, qui deviennent de plus en plus recherchés.

Une entreprise qui se lance dans l’IoT ou dans les objets connectés doit être spécialisée dans de nombreux domaines, ou bien savoir s’entourer des bonnes personnes. Ingénieurs, informaticiens, électroniciens… Présentation de quelques métiers qui ont évolué avec l’émergence de l’IoT.

L’ingénieur électronique embarquée ou l’ingénieur en système embarqué

Les spécialistes de l’électronique doivent s’adapter aux cartes et systèmes que contiennent les objets connectés. « Il faut savoir construire de très petites cartes pour répondre à la miniaturisation des logiciels, les électroniciens doivent donc se spécialiser », explique Nicolas Mourier, consultant IoT pour les industriels. Les principaux secteurs qui recrutent ces profils sont l’automobile, l’aéronautique, les transports et les télécommunications.

Ces ingénieurs doivent être capables de concevoir des circuits et des systèmes électroniques communicants (USB, Ethernet, WiFi). Pour cela il faut avoir suivi une formation d’ingénieur généraliste avec une spécialisation en architecture de système embarqué. Cela concerne aussi bien l’électronique intégrée, les logiciels bas niveau, l’électronique haute fréquence (MMIC), l’identification sans contact (RFID) ou la gestion de la consommation d’énergie.

On trouve également des ingénieurs informaticiens qui ont dû également se spécialiser. Tous les objets connectés sont reliés à un logiciel ou une application. « Il faut pouvoir créer des programmes de gestion et des logiciels Firmware, internes à la carte électronique. Avant, cette partie était davantage réservée au constructeur maintenant c’est ouvert aux informaticiens », détaille le consultant.

Les métiers de la data

Les objets connectés permettent de récolter des données, les « datas ». « Dans le big data, tous les métiers sont transformés, avant on comptait une centaine de data centers en France, maintenant il y en a des milliers. Le métier de data scientist s’est clairement démocratisé et on va en avoir de plus en plus besoin », analyse Nicolas Mourier. Le data scientist construit des algorithmes pour analyser ces données et les interpréter. Les conclusions qu’il en tirera permettront d’améliorer les performances marketing d’une entreprise, par exemple. Le data scientist doit être attiré par les mathématiques et les statistiques. Il doit savoir programmer et avoir une notion des enjeux commerciaux.

Autour du métier de data scientist on retrouve le chief data officer (chef de données), qui est responsable de la collecte et de la fiabilité des données. Ou encore le master data manager (chef de projet data), qui a pour fonction de s’assurer du bon déroulement du processus et d’être force de proposition. L’ingénieur big data quant à lui, va construire le trajet pour aller chercher les données et les moyens de les stocker.

Les écoles d’ingénieurs développent des cursus spécialisés dans la data. Polytechnique inaugurait, en 2014, une formation « Data Science et Big Data ».

Les conseillers en IoT

Le Chief Internet of Things Officer (CIoTO) est particulièrement recherché dans l’industrie des télécoms. Il est là pour développer la stratégie IoT d’une entreprise ainsi que le développement des produits et des initiatives IoT. Les consultants IoT sont appelés à aider les entreprises dans leur orientation IoT. C’est le cas de Nicolas Mourier, qui travaille principalement avec des industriels qui souhaitent rendre leurs produits finis communicants : « Ma mission, c’est de faire gagner du temps aux bureaux d’étude, qu’ils n’aient pas besoin de se reposer les questions que d’autres se sont posés avant eux. »

L’expert de la sécurité des données

Toutes les informations collectées doivent être sécurisées. « Maintenant, les objets communiquent avec un réseau, comme c’est nouveau il n’y a pas toujours de sécurité optimale sur ces réseaux, donc ceux qui veulent une surcouche de sécurité doivent faire appel à des informaticiens spécialisés ou à des entreprises dédiées », argumente Nicolas Mourier. Le data protection officer devrait remplacer le Correspondant Informatique et Libertés (CIL), l’interlocuteur de la CNIL au sein d’une entreprise. Son rôle est de protéger les données, comme le demande la Commission européenne.

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