Le CES© 2017 vu par Alexis Thobellem
L’édition 2017 du CES© fêtera le cinquantième anniversaire du plus grand salon High-Tech du monde. À cette occasion, La Poste a demandé à quatre influenceurs de nous éclairer sur quatre domaines technologiques qui seront au cœur du CES© 2017, et de notre quotidien demain : les services à la personne, la santé & le bien-être, la smart home & la smart city et enfin le commerce & les smart facilities.
Alexis Thobellem, Chief Digital Officer et suivi par plus de 8 000 followers sur Twitter, a accepté de répondre à nos questions et de nous donner sa vision du CES© 2017 et du secteur commerce et des smart facilities.
Bonjour Alexis, pour commencer, que représente pour vous le CES© ?
Alexis Thobellem : C’est le “moment” mondial qui impulse un certain nombre de tendances. Le CES©, c’est la matérialisation et parfois même la cristallisation des tendances technologiques à venir. Cela donne aussi la température pour les entreprises pour toute l’année qui suit : les start-up et grands groupes peuvent envisager les engagements, les risques et les challenges à relever. C’est aussi un des rares événements “curseurs” qui font bouger les technologies jusque dans les grands groupes. Plus globalement, le CES© permet de prendre le pouls des marchés : si personne ne parle de telle tendance au CES©, on saura qu’elle est à oublier, personne n’en parlera les 11 autres mois à venir.
Qu’attendez-vous de cette 50ème édition ?
A. T. : Ce que j’attends de ce CES©, c’est un pas important dans l’impression 3D de produits. Qu’on ne se cantonne plus au cendrier en plastique qui ne sert à rien, mais que d’autres secteurs s’en inspirent pour imprimer, par exemple, des produits cosmétiques ou même de l’alimentaire qui sait ! Imaginez que dans le futur on puisse imprimer son propre yaourt ou sa propre crème pour le visage : il est là l’avenir de l’impression 3D. Il y a encore de nombreux secteurs à “uberiser” avec cette technologie.
Quelles sont les tendances attendues pour le cru 2017 du CES© ?
A. T. : Avec l’avènement de l’Internet des Objets (IoT), une multitude de fonctionnalités se sont intégrées dans le quotidien des utilisateurs. Cependant, une tendance est apparue : tout le monde veut des usages simples mais réellement utiles dans la vie de tous les jours. C’est le cas du bouton Amazon Dash : un bouton = une fonction, en l’occurrence commander en ligne un produit de consommation courante bien précis parce qu’on n’en a plus chez soi. Lorsqu’on appuie sur le bouton, cela envoie l’information d’une commande sur le site marchand Amazon, qui vous livrera chez vous dans les 24 heures ce produit, prédéfini à l’avance. C’est vers cela que le marché doit tendre : une simplification et une efficacité des usages. Pour cela, de nouvelles plateformes d’exploitation de l’IoT font leur apparition et elles vont dans ce sens. Et le CES© devrait confirmer cette tendance.
Et pour le commerce et les smart facilities, qu’est-ce que cela implique ?
A. T. : Pour reprendre ce que j’évoquais précédemment, il va falloir que la planète techno se penche davantage sur des scénarii d’usages que sur des fonctionnalités parfois superflues. Par exemple, allumer sa box et lancer le canal 5, ou bien démarrer une playlist Spotify bien précise à l’aide de simples boutons programmables devrait se démocratiser dans les mois à venir. Des boutons qui devraient également envahir les magasins, au service à la fois du client mais aussi des commerces. Les entreprises ont, globalement, encore très peu exploité la richesse de l’IoT mais c’est sur ce point que les acteurs du secteur se penchent actuellement : répondre à une équation simple à savoir un objet = une fonctionnalité. J’espère voir des objets et des applications de ce type au CES© 2017.