Au quotidien, on partage tout ?
Société
Décryptage

Au quotidien, on partage tout ?

Favorisée au cours des dix dernières années par l’explosion des services numériques, l’économie du partage continue de s’installer dans le quotidien des Français. Et, désormais, tout ou presque se partage.

Au quotidien, l’économie du partage permet de faciliter la vie de ceux qui en utilisent les services et diminue leurs dépenses courantes en ce qu’elle privilégie l’usage ponctuelle à la possession durable dans le temps.

Et désormais, tout se partage : l’immatériel avec les savoirs et les compétences (baby-sitting, aides diverses…) ou n’importe quel objet ou espace, de la perceuse à la voiture, même le jardin ou la piscine individuelle se louent entre particuliers pour quelques heures !

A l’été 2019, pas moins de 8,5 millions de Français ont ainsi utilisé la plateforme de réservation de logements entre particuliers Airbnb. Un nombre en augmentation de 35% sur un an !

>>> Lire aussi : Post-Covid, quel avenir pour l’économie collaborative ?

Le partage s’affranchit de ses barrières

Le succès d’Airbnb comme de nombreuses autres plateformes de la « sharing economy » montre que la pratique a su s’installer dans la durée. Partager ses objets ou biens du quotidien (voire les plus précieux) ne fait désormais plus peur et l’on ose y avoir recours. Par contrainte budgétaire ou volonté écologique, l’on peut y avoir recours dans tous les secteurs d’activité : la mobilité du quotidien (VTC, autopartage, covoiturage…), le logement (habitat participatif, coliving…), le travail (coworkings) ou même l’alimentation (Amap).

Preuve d’une vraie tendance, installée dans la société bien au-delà de la crise économique de 2008, nombre d’espaces de coworkings a ainsi triplé en France entre 2017 et 2019. L’une des dernières tendances, celle du coliving, va plus loin : on mutualise l’espace de vie et l’espace de travail. En France, plusieurs dizaines de projets doivent voir le jour dans les mois à venir.

Partager ses documents, ses repas, ses vacances, tout est possible et les start-up foisonnent d’idées. Le poids du secteur en Europe, lui, pourrait être multiplié par vingt, avec un chiffre d’affaires estimé à 572 milliards d’euros en 2025.

>>> Aller plus loin : Après la crise, l’ère du tout sans contact ?

French IoT – Photo d’illustration Shutterstock.com

Partager