Cocoparks : la start-up qui s’est fait une place

Qu’est-ce qui est plus agaçant que de chercher une place où se garer ? Raphaël Jatteau n’a jamais trouvé la réponse à cette question. C’est pourquoi il a créé Cocoparks, la start-up qui aide à trouver une place avec l’I.A.

Il fallait y penser. Le concept de Cocoparks est on ne peut plus simple. Son fondateur Raphaël Jatteau en a eu l’idée au volant : « Dans mes précédentes fonctions, au sein de l’équipe dirigeante d’une grande entreprise, j’avais une voiture de fonction. Dans Paris, j’ai subi de plein fouet cette galère du stationnement. Ça m’a donné envie de réfléchir au sujet et de trouver une solution structurelle qui fonctionne, avec un vrai impact sur le stationnement et la pollution ».  La pollution ? Eh oui, plus un conducteur perd du temps à chercher une place de parking, plus il roule et ralentit les autres. D’où un surcroît d’émissions polluantes.

Pour couper ce cercle vicieux, Cocoparks est née en avril 2020. Aujourd’hui hébergée à Station-F et accompagnée dans la promo 2022 French IoT Impact x Technologie, la jeune pousse emploie dix salariés. Après une levée de fonds de pré-amorçage de 600 000 euros, Raphaël Jatteau a pu lancer la solution Cocoparks.

Cocoparks, comment ça fonctionne ?

Partons de la principale cause des difficultés de stationnement : le manque d’informations en temps réel sur les places disponibles. Pour répondre à ce besoin, Cocoparks a mis au point une solution complète. Les automobilistes y ont accès gratuitement. Ce dispositif innovant s’appuie sur des capteurs, des panneaux d’affichage et une application mobile.

🎬 Vidéo|DIONYCITE – Cocopark aide au stationnement

La première brique du dispositif est un capteur qui détecte les places : Cocospot. Juché sur les lampadaires d’éclairage public, ce boîtier  intelligent embarque une I.A. capable de repérer en temps réel les places disponibles dans son champ de vision. Cocoparks a développé cette technologie made in France conforme au RGPD. Une fois les places détectées, le boîtier transfère les données « pour les afficher sur des panneaux d’affichage en ville, sur notre application mobile et dans un logiciel pour que la ville puisse prendre les bonnes décisions », indique Raphaël Jatteau.

Un rôle citoyen

Cocoparks travaille de concert avec des collectivités territoriales et des infrastructures privées comme les aéroports. Pour des villes moyennes ou grandes comme Bayonne, Sens, Levallois-Perret, Saint-Denis-de-la-Réunion ou Bordeaux métropole, ce dispositif réduit drastiquement le temps de recherche de place , par conséquent réduit la pollution. Une bouffée d’air frais pour les livreurs, motards, scooters et simples conducteurs… Et dans le cadre du projet de ville connectée et durable, toutes les aires urbaines de plus de dix mille habitants relèvent ce défi stratégique. Pour une ville moyenne, faute de mobilités douces, la voiture reste un moyen de transport incontournable. En cela, Cocoparks contribue à la vitalité des centres-villes menacés par l’asphyxie urbaine. Comme le répète Raphaël Jatteau, « certains centres-villes ont perdu en attractivité et dépéri. Ce problème se résout en fluidifiant l’accès au centre et en faisant gagner du temps aux habitants de l’aire urbaine des villes moyennes. Ils ont besoin d’un stationnement fluide pour aller faire leurs courses, boire un café entre amis… » Autrement dit, Cocoparks favorise le lien social au cœur des villes.

Objectif : numéro 1 mondial

Cocoparks affiche clairement son ambition : devenir le leader mondial de la gestion intelligente du stationnement. Son pôle recherche-développement est en train de repousser les limites du deep-learning pour faire le meilleur usage possible des data recueillies. Comprendre le fonctionnement de la ville et les flux de personnes permet d’améliorer la vie urbaine.

A l’heure actuelle, la start-up étend sa clientèle et le déploiement de son dispositif. Objectif international , villes de toutes les tailles s et parkings : partout où on doit se garer ! Laissons le mot de la fin à Raphaël Jatteau : « Cocoparks est dans une phase d’accélération très forte. Nous avons beaucoup de demandes, je lance un appel aux passionnés de la technologie et d’environnement. Rejoignez l’aventure ».