Altarea-Cogedim : avec l’IoT, un logement neuf « plus pratique et confortable »
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Altarea-Cogedim : avec l’IoT, un logement neuf « plus pratique et confortable »

A l’heure où le marché des objets connectés pour la maison ne cesse de croître, l’Internet des objets s’impose comme un argument de vente supplémentaire pour les promoteurs immobiliers.

Le chiffre d’affaires du marché français des objets connectés pour la maison devrait plus que tripler d’ici 2021, selon le cabinet Statista Digital Outlook Market, pour atteindre 1,8 milliard d’euros.

Le groupe Altarea-Cogedim, acteur de référence de l’immobilier et premier développeur des métropoles, sponsorise pour la première fois l’une des catégories du concours French IoT. C’est elle qui a sélectionné les quatre start-up de la thématique Smart Home & Smart City.

Son directeur de l’innovation, Maxime Lanquetuit, explique en quoi l’Internet des objets constitue une nouvelle corde à l’arc des acteurs de l’immobilier.

French IoT : Pourquoi Altarea-Cogedim s’intéresse-t-il à l’Internet des objets ?

Maxime Lanquetuit : Pour bien le comprendre, il faut d’abord rappeler que notre métier, c’est de construire des logements et que notre mission, c’est d’améliorer la qualité de vie des gens par l’immobilier.

Ce qui, pour nous, fait l’avantage compétitif du neuf, c’est que lorsque l’on achète un logement neuf, on a l’opportunité d’acheter un logement qui est plus vertueux et respectueux de l’environnement, plus technologique aussi. L’Internet des objets nous permet d’améliorer la vie des gens en rendant le logement plus pratique et plus confortable.

Fr.IoT : Cet intérêt pour l’IoT est-il récent ?

M.L. : Cette démarche d’innovation au sein d’Altarea-Cogedim a été formalisée et engagée il y a maintenant près de deux ans et demi.

Tout cela est né de ce qu’est, aujourd’hui, le secteur immobilier. Quand vous investissez pour 25 ans sur un projet immobilier, vous avez une propension à vouloir prendre un risque relativement faible. Il faut vraiment, que cet investissement vous apporte quelque chose. On a donc des clients extrêmement prudents.

Le neuf, on vient le chercher pour des arguments sûrs, notamment plus d’espace extérieur, de la durabilité et plus de technologie.

Fr.IoT : Que pensez-vous de l’écosystème français de start-up dans le secteur immobilier ?

M.L. : Il est hyper dynamique. Nous avons, en plus, différents angles de vue car nous nous intéressons à des start-up qui œuvrent dans plusieurs domaines.

Il y a d’abord celles qui nous aident à concevoir des bâtiments de manière un peu plus efficace, peut être aussi de manière un peu plus rapide. Ensuite celles qui nous permettent d’amener des technologies que l’on peut intégrer dans le bien immobilier ou que l’on peut rajouter a posteriori.

On y adjoint ensuite tous les outils à notre disposition qui améliorent la qualité de la relation avec le client lors de la phase de commercialisation du projet. Avant, par exemple, on achetait son logement sur un plan en 2D. Maintenant, on va le visiter en 3D avec un casque et on va même pouvoir le configurer.

Tout cela va dans l’air du temps, sur un marché immobilier qui opère une mutation depuis trois ou quatre ans. C’est un secteur qui était très peu technologique et digitalisé jusqu’ici, car on y connaissait nos concurrents depuis très longtemps. Mais aujourd’hui, il y a une convergence technologique et sociétale qui est bonne pour l’immobilier et dont on essaie de profiter au maximum.

« Embarquer du contenu technologique dans nos projets »

Fr.IoT : Qu’est-ce que les technologies connectées peuvent apporter à vos clients ?

M.L. : Prenons un exemple concret. Nous allons livrer prochainement un programme très important à Massy (Essonne). Chaque habitant se verra proposer une application mobile sur laquelle, s’il le souhaite, il pourra créer un compte à son nom et se voir agréger un certain nombre de services.

Il s’agira ici d’un réseau social de quartier, de tous les services administratifs de la Ville, d’outils pour piloter ses propres objets connectés à domicile ou encore d’un service de conciergerie situé en bas de son immeuble.

Tout cela, c’est un cadre numérique que l’on propose, qui va permettre aux habitants et aux usagers de vivre plus intensément leur quartier. Et ça, c’est la valeur ajoutée du neuf.

L’enjeu, pour nous, est de créer une ambiance de quartier, en favorisant notamment les communautés d’intérêt -je cherche quelqu’un pour faire du sport, j’ai besoin d’une nounou…-.

Fr.IoT : Le public a-t-il conscience de l’apport en qualité de vie qu’offrent les objets connectés ?

M.L. : L’éducation se fait, à nous d’être dans le bon rythme. Les gens équipent déjà eux-mêmes leur logement avec des équipements connectés, il faut donc trouver le bon curseur entre gadgets technologiques et réel praticité.

Fr.IoT : Comment faites-vous le tri ?

M.L. : Nous commençons par répondre à des problématiques que l’on connaissait déjà, par exemple tout ce qui touche à la maitrise de l’énergie. On vient aussi dans un logement neuf pour pouvoir bénéficier d’un logement de dernière génération qui respecte toutes les normes environnementales et énergétiques et qui permet à son utilisateur de contrôler et de maîtriser ses consommations.

L’IoT, quand il permet d’aller plus loin sur ce point, va dans le bon sens.

Fr.IoT : Y’a-t-il encore beaucoup de marge pour innover sur votre secteur ?

M.L. : Oui, car on avait tout de même jusqu’alors, globalement, un logement ‘faible’ au niveau du contenu technologique qu’il proposait.

La bonne question à se poser, c’est celle de savoir s’il faut permettre de nouveaux usages par des équipements de ‘seconde monte’. On se la pose car quand on est promoteur, en principe, une fois que vous avez pris livraison de votre logement, vous n’avez plus besoin de nous.

Il faut donc prévoir d’embarquer du contenu technologique dans nos projets pour en faire un avantage compétitif.

Là-dessus, l’énergie est un bon exemple : nous sommes complètement légitimes à permettre à nos clients de piloter leurs consommations directement avec leur smartphone ou de disposer d’une domotique contrôlable plus facilement.

Propos recueillis par Benjamin Hay – Illustration photothèque Altarea-Cogedim

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