Objet connecté : phase de tests, le moment clé
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Objet connecté : phase de tests, le moment clé

Comment se passe la phase de tests d’un objet connecté, lui qui vient créer de nouveaux usages auprès du consommateur ? Sandrine Bender, CEO de Meyko, raconte son expérience.

La phase de tests d’un produit nouveau est un moment clé en vue de sa future commercialisation. « Un test en conditions réelles », qui vient « lorsque l’on a fait tous ses choix de conception », témoigne Sandrine Bender, CEO de Meyko, un compagnon connecté dédié aux enfants asthmatiques.

Cette période permet, selon elle, « d’avoir un retour sur la vie de l’objet une fois qu’il sera commercialisé (…), de savoir si l’objet est fiable et surtout s’il apporte vraiment quelque chose ». Meyko est en phase de tests depuis un peu plus d’un mois dans six familles de la région nantaise.

Des « cobayes », que la start-up a rencontrés avant et qui ont été recrutés en communiquant dans les médias ou par le relais de médecins. « Meyko est là pour aider à la prise quotidienne du traitement et dédramatiser la maladie, explique sa créatrice. C’est un petit compagnon qui va vivre au rythme de l’enfant et qui va rappeler, à lui et à ses parents, le moment de la prise de médicaments (en s’affichant de « mauvaise humeur » et grâce à une appli pour smartphone, ndlr). »

La conception d’un objet connecté lié à la santé requiert une attention toute particulière. L’interaction avec les utilisateurs, les fameux « premiers retours », sont capitaux. « Nous avons de très bons retours sur l’objet, les enfants ne veulent pas le rendre mais, surtout, on voit que le discours change : l’enfant ne dit plus qu’il va prendre son traitement, il dit qu’il va s’occuper de Meyko », se félicite Sandrine Bender.

Et ce n’était pas forcément gagné d’avance. L’enfant, rappelle-t-elle, « est un public très particulier, très exigeant et binaire : il aime ou il n’aime pas ».

« Ne pas tout tester en même temps »

A cette première phase de tests, en contact avec l’enfant, succèdera une seconde. « L’intérêt, c’est de ne pas tout tester en même temps et de savoir exactement ce que l’on veut récupérer comme informations », explique la dirigeante.

Le rapport objet-enfant validé, viendra le temps de se pencher davantage sur « l’applicatif » et le suivi des résultats, pour une durée que la start-up jugera nécessaire.

Une fois l’ensemble terminé, ce sera l’heure du bilan. Il faudra alors rassembler toutes les données récupérées, peaufiner les derniers détails (choix des matériaux, hiérarchie des fonctionnalités…) avant l’industrialisation du produit.

Pour Meyko, tout se passe bien. « Nos appréhensions se sont vite envolées », confie Sandrine Bender, qui estime être dans les temps par rapport au calendrier que la start-up s’est fixée en vue de la commercialisation de l’objet, prévue pour l’année prochaine.

Benjamin Hay

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