Start-up : le jour où ils ont eu l’idée
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Start-up : le jour où ils ont eu l’idée

À l’origine d’une innovation, il y a une idée, des rencontres, une intuition. French IoT vous raconte aujourd’hui comment sont nés deux objets connectés : le compagnon de santé Meyko et le badge interactif MyJomo.

On appréhende souvent l’Internet des Objets du point de vue économique ou des utilisateurs. Mais qu’en disent ceux qui imaginent les innovations de demain ? Place à deux concepteurs qui nous racontent la naissance de leur projet, sélectionné parmi les seize à exposer sur le stand de La Poste au prochain CES de Las Vegas (5 au 8 janvier).

Sandrine Bender, co-fondatrice de Meyko :

« Les questions de suivi des maladies chroniques m’intéressent personnellement parce que j’ai grandi dans un environnement médical et que je suis moi-même asthmatique.

À la fin de mes études de design, j’avais déjà décidé de travailler sur ce sujet et je me suis tournée vers une formation spécialisée dans les objets connectés, à Nantes*. C’est là que j’ai rencontré Alizée Gottardo qui sortait de son école d’ingénieur et avec qui j’ai conçu ce projet qui s’appelait d’abord Noa. Le concept du compagnon est apparu lors de nos rencontres avec les médecins, les patients et leur entourage. Avec l’asthme, les médicaments sont là, mais si le traitement n’est pas suivi, cela conduit à des affections graves.

Dans le domaine de la e-santé, beaucoup de produits réalisent des monitorings, des diagnostics, mais peu s’intéressent au suivi. Quant aux enfants, ils restent les grands oubliés de l’Internet des Objets. En combinant tous ces éléments, on a imaginé Meyko, ce personnage dont l’humeur bonne ou mauvaise indique à l’enfant quand il doit prendre son traitement. »

*Le D.U. DESSiiN (DESign de Services Interactifs INnovants)

Florian Benejean, directeur technique de My Jomo :

« Enric Cailleau et moi avons eu l’idée de My Jomo dans l’une de ces soirées de rencontres professionnelles qu’on écume quand on travaille dans le secteur des nouvelles technologies. Nous nous connaissions depuis très longtemps, on avait envie de monter un projet ensemble mais l’occasion ne s’était jamais présentée. Là, on a fait le même constat : dans ces soirées, les participants ont beau porté un badge pour s’identifier, ça reste extrêmement compliqué de trouver le bon interlocuteur.

Quand ça arrive, en général, c’est un coup de chance. On a alors pensé qu’on pourrait revoir le bon vieux badge des années 1980 à la sauce IoT. My Jomo est donc un badge à écran HD, complètement personnalisable et connecté en Bluetooth avec votre smartphone ou en wifi. Vous pouvez le programmer très simplement pour évoluer au fil de la journée, avec des logos, des messages, etc. Ce qui est amusant, c’est que ce qui était au départ un concept pensé pour les professionnels dépasse largement ce cadre.

Très vite, nos partenaires** ont mis le doigt sur le potentiel industriel de My Jomo. Et c’est vrai qu’on se rend compte, puisque nous le portons tous les jours, et que les 15-25 ans, par exemple, sont très réceptifs. »

** La French Tech d’Angers et Le Groupe La Poste

Romain Carlioz – © Gajus – Fotolia.com

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