L’Afrique, nouvel eldorado pour l’IoT ?
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Décryptage

L’Afrique, nouvel eldorado pour l’IoT ?

Les études et analyses se suivent et pointent toutes un potentiel fort pour le développement du marché de l’Internet des objets en Afrique.

Sur ce point, tout le monde semble s’accorder : l’Afrique présente un grand intérêt pour les investisseurs de l’écosystème de l’Internet des objets, tant la marge de progression de la numérisation des activités sur le continent est grande.

Depuis 2015, +30% de connexions émanant d’objets connectés

En décembre dernier, le directeur de la stratégie et du développement d’Orange Middle East & Africa, Thomas Chalumeau, interrogé sur le site internet du groupe, dépeignait l’Afrique comme étant « un marché en forte croissance », où les connexions émanant des objets connectés « augmentent de plus de 30% par an depuis 2015 ».

Selon lui, ce sont les usages B2B qui tirent la dynamique. « Chez Orange, nous estimons qu’il existe un potentiel de commercialisation de plus de 12 millions de cartes SIM machine-to-machine d’ici 2020 », ajoutait-t-il. L’IoT aurait de beaux jours devant lui, sur le continent, notamment dans les secteurs de l’industrie, de l’agriculture ou de la santé.

Orange générait 5,6 millions d’euros grâce à l’IoT, en Afrique, fin 2016.

>>> Lire aussi : « La Chine est passée de la copie à l’innovation »

Des dépenses IoT amenées à doubler d’ici 2021

Le Guide semi-annuel des dépenses mondiales en IoT, établi par le cabinet américain IDC (International Data Corporation) l’annonçait en début d’année : les dépenses sur le secteur de l’Internet des objets sont amenées à croître de 15% sur 2018, pour atteindre 6,99 milliards de dollars. Mieux : elles devraient presque doubler lors des quatre années à venir. Dans la région Moyen-Orient-Afrique, ces dépenses atteindront alors 12,62 milliards de dollars.

Analyste de recherche en télécommunications en IoT chez IDC Moyen-Orient et Afrique, Wale Babalola précisait alors que « l’adoption de l’IoT dans la région MEA devrait s’accélérer au cours de la prochaine année car les entreprises des secteurs public et privé numérisent de plus en plus leurs activités pour automatiser leurs opérations et augmenter leur productivité ».

Selon IDC, ce sont cette fois les logiciels qui sont la clé de voûte de la dynamique : les entreprises devraient accroître leurs dépenses en la matière de 21,3% sur la période 2016-2021. Les modules et capteurs feront office de deuxième poste de dépense, devant les outils liés à la connectivité. Dans le détail, c’est d’abord l’industrie manufacturière, toujours selon le cabinet américain, qui va dépenser le plus en IoT, avec plus d’un milliard de dollars de dépenses prévisionnelles dès cette année, suivie des industries des transports (0,85 milliard).

L’Afrique, nouvel eldorado de l’IoT ? La présence d’une centaine de start-up africaines lors du dernier salon Viva Tech, à Paris, en est certainement l’une des illustrations.

French IoT – Pixabay.com

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