La 5G, prochaine révolution technologique
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Décryptage

La 5G, prochaine révolution technologique

La cinquième génération de technologie pour les terminaux mobiles devrait être opérationnelle dans les mois à venir aux Etats-Unis et en Asie. Zoom sur ce qu’il faut savoir et attendre de la 5G.

Il n’y a pas encore de date « officielle » pour l’arrivée de la 5G sur nos terminaux mobiles (smartphones et tablettes). De nombreux bruits de couloir font état d’une mise en service courant 2019 aux Etats-Unis et en Asie voire, au pire, pour l’année 2020, comme le prédisent la plupart des observateurs pour la France.

Ce qui est sûr, c’est qu’elle viendra remplacer la quatrième génération de standard pour terminaux mobiles, qui couvre actuellement « seulement » 51% des agglomérations de moins de 2 000 habitants pour 74% de l’agglomération parisienne, selon les chiffres du Baromètre du numérique 2018, dévoilés en début de mois par le secrétaire d’Etat au Numérique, Mounir Mahjoubi. Une autre étude, réalisée par le Credoc, révélait récemment que 61% des Français avaient accès à la 4G.

La 5G pour tout le monde en France, ce n’est donc pas pour tout de suite a priori. Les industriels en sont encore aux phases de tests. Il n’en reste pas moins qu’elle devrait, dès le courant de l’année 2019, apporter son lot de nouveautés :

Un service plus rapide

Le premier bénéfice de la 5G sur ses devancières, ce sera son débit appelé à être bien plus élevé que l’actuel. Les différentes prévisions évoquent des temps de latence raccourcis, jusqu’à être divisés par dix, selon les sources. Et qui dit temps de latence raccourcis dit vitesse de chargement accélérée, avec des débits qui pourraient être multipliés par dix, voire par trente ou quarante (!). Une sorte de fibre optique adaptée aux terminaux mobiles (smartphones comme objets connectés). Il faudra toutefois s’équiper d’un mobile compatible, dont les premiers modèles sont donc attendus pour le courant de l’année prochaine (lire ci-dessous). Le prochain CES de Las Vegas, début janvier, devrait permettre d’en savoir plus sur ses capacités techniques…

A noter qu’un sondage mené en cours d’année par le cabinet PwC auprès de 1 000 utilisateurs américains d’Internet fixe et mobile laisse apparaître que seuls 31% se disent prêts à payer « plus cher » pour un réseau mobile équipé de la 5G.

Des développements en cours

A défaut de date précise quant à son arrivée dans le monde puis en France, la course à la 5G est en tous cas bien lancée. Lors du dernier Mobile World Congress de Barcelone, en début d’année, le PDG de la marque chinoise Huawei avait ainsi annoncé qu’elle serait la première à proposer des produits équipés de cette nouvelle technologie. D’autres équipementiers chinois sont dans les starting-blocks.

D’autres annonces ont suivi depuis : Samsung a ainsi prévu une série de lancement de smartphones en 5G dans le courant de l’année 2019. Les aficionados d’Apple devront attendre encore un peu : selon les sources du média américain Bloomberg, il n’y aura pas d’iPhone équipé de 5G avant 2020.

En France, alors que neuf projets pilotes ont été lancés en cours d’année (avec des fréquences 5G provisoires), le gouvernement a dévoilé une « feuille de route » cet été. La 5G y est décrite comme une « priorité » pour le pays, où les premières fréquences doivent être attribuées en 2020 avec un déploiement commercial « dans au moins une grande ville ». D’ici 2025, ce sont tous les principaux axes de transports qui devront être couverts par la 5G.

Un levier essentiel pour l’Internet des objets

Selon une étude de l’association GSMA Intelligence, publiée en début d’année, on comptera 25,2 milliards de connexions IoT dans le monde en 2025 (6,3 milliards en 2016). Et la voiture autonome devrait elle aussi être alors sur les routes. Autant dire que les besoins en connectivité vont aller de pair avec l’explosion du nombre terminaux IoT. Toujours plus de données récoltées à analyser, toujours plus de débit nécessaire pour les transmettre. Ce que la 5G doit être en mesure de faire, elle qui est taillée pour assurer la connectivité de milliards d’objets connectés dans le monde.

French IoT – Illustration Pixabay.com

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